Consommer moins mais mieux
01Dans mon article intitulé un coussin en jeans j’ai commencé à évoquer ma démarche pour réduire mon placard à vêtements. Vous avez été nombreuses à me poser des questions à ce sujet, je me suis donc dit que j’allais vous écrire quelques articles à ce sujet. Pour commencer, je vais vous parler un peu de moi, et de ma volonté de consommer moins mais mieux.
Consommer moins mais mieux
Avec mon projet Wayome, j’ai la chance de pouvoir me consacrer à un sujet qui me passionne. Du coup, j’en parle très souvent, et avec de nombreuses personnes très différentes. Une fois passées les premières informations sur « qu’est-ce que l’upcycling » ou « ma vision de l’upcycling« , la discussion s’oriente souvent très vite sur ma vision de la société de consommation actuelle.
Pour être transparente avec vous, je suis très loin des stéréotypes de l’anarchiste qui veut détruire le capitalisme. Je suis une grande consommatrice de mode, de beauté, de déco. J’aime les belles choses, le confort et dans une certaine mesure le « luxe ». J’aime cet aspect futile et frivole de ma personnalité. Je suis une fashionista, qui aime faire les soldes, qui dévore les magazines féminins et qui passe sa vie sur les blogs mode. Et soyons clair tout de suite, je ne compte pas y renoncer de sitôt!
Cela choque certaines personnes, car dans l’esprit collectif, il faut forcément être « baba cool », « écologiste », « anarchiste », et j’en passe (oui, les gens aiment coller des étiquettes sur le dos de tout le monde) pour aimer l’upcycling. Et bien non. Il est possible d’aimer ce qui est tendance, de vouloir être la pointe des nouveautés, tout en aimant l’upcycling. J’en suis la preuve vivante. En fait, je crois surtout que l’upcycling fait partie de mon style de vie car il correspond à mes attentes actuelles : consommer moins mais mieux. Laissez-moi vous expliquer.
Une évolution des mentalités
Pendant de nombreuses années, j’ai dépensé sans (quasiment) compter. Il faut dire qu’avec les enseignes à petits prix, les sollicitations perpétuelles et l’envie de faire comme tout le monde, il est difficile de ne pas succomber aux sirènes de la consommation. Mais à l’heure actuelle, mes priorités ont évoluées et je souhaite maintenant me tourner vers un autre type de consommation. D’ailleurs, j’ai vraiment le sentiment qu’il s’agit d’une évolution globale des personnes de ma génération. L’entrée dans la vie active nous a permis de bien gagner notre vie et donc de pouvoir consommer sans se poser de questions. Mais nous faisons maintenant une overdose. Nous nous disons qu’il faut revoir notre relation au monde, à la consommation, à l’environnement. La solution ? Consommer moins mais mieux.
Dans l’alimentation, cela passe pas l’achat de produits bio et issus du développement durable. Au niveau du mode de vie, nous privilégions les moments qui laissent des souvenirs plutôt que d’investir dans des objets (par exemple, nous préférons un voyage à l’achat d’une nouvelle voiture). Et enfin, au niveau de la mode et de la déco, cela passe par l’achat d’objets originaux, qui sont de qualité et fabriqués dans de bonnes conditions. Et pour moi, c’est là que l’upcycling prend tout son sens. Au lieu de nous entourer d’objets sans âme, pourquoi ne pas consommer quelques belles pièces avec une histoire forte ? Au lieu de jeter ce qui nous encombre pourquoi ne pas plutôt le transformer en quelque chose qui nous plait ? Ce processus très personnel permet d’établir une connexion avec l’objet. L’objet n’est plus seulement quelque chose de fabriqué en masse dans une usine lointaine. Avec l’upcycling, il a une histoire, la notre, celle qu’on lui a écrit quand il est entré dans notre vie. Je crois beaucoup en cette évolution des mentalités et je pense que la tendance va encore s’accélérer dans les années à venir.
Et vous, qu’en pensez-vous ?
En conclusion, je pense qu’il est possible d’être accro à la mode et aux nouvelles tendances, tout en étant une inconditionnelle de l’upcycling. Car au final, l’important c’est la notion de « beau » et de « consommer moins mais mieux » qui fait le lien de cohérence. Qu’en pensez-vous ? Etes-vous d’accord avec ma façon de voir les choses ?